Dernier étage du Bon Marché: Un trio qui aurait pu être d'or et qui, après les dernières aventures de John Galliano, semble assez toc. Cette manière peu dissimulée de se débarrasser d'un designer-star à moindres frais, pour une maison qui se veut distinguée, c'est cheap. Forcément, ensuite, tout paraît moins glamour et plus calculé. C'est à cela que je pensais dans la file d'attente de l'exposition tout en louchant sur un beau canapé gris perle.
A l'intérieur son juxtaposées quelques robes du vrai Christian Dior et des silhouettes Couture récentes. Très intéressant de voir que Dior avait déjà tout inventé. Une élégance de coupe, une recherche jusqu'auboutiste de la courbe parfaite, de l'ourlet tout en douceur, des volumes incroyables sur des robes archi-mettables, qui le rendent accessible et unique. Galliano le cite beaucoup, tout en travaillant les silhouettes comme un costumier. Il manque le raffinement. Tout est fait pour le spectacle. Pour le waoh. Le ouhlàlà! Le Mon Dieu! Je me demande si ces créations prendront bien le virage du temps.
En revanche, il y a actuellement chez Dior un ou une styliste chaussures dont-je-ne-connais-pas-le-nom absolument surdoué. Les formes, les couleurs, les talons sculptés... tout est magique. Un équilibre dans l'excès difficile à obtenir et donc remarquable.
Je vous laisse sur quelques photos d'une robe d'archives dont le dessin et le tombé, aussi simples soient-ils, sont à mourir (le tissu de fils dorés aussi d'ailleurs).
Yours.
E.